18/09/2025 reseauinternational.net  2min #290861

Médias : le Mali, le Burkina Faso et le Niger se préparent à se retirer de la Cpi

par Artour Aminov

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger envisagent d'annoncer leur retrait de la Cour pénale internationale (CPI). C'est ce que  rapporte Jeune Afrique, citant des sources proches des négociations.

Cette question a été abordée lors d'un sommet extraordinaire des ministres de la Justice des trois pays, qui s'est tenu le 16 septembre à Niamey.

Le Premier ministre par intérim du Niger, le général Mohamed Toumba, a déclaré vouloir «redéfinir [leur] appartenance au statut de Rome qui a créé la Cour pénale internationale». Selon le média, les textes des décisions sont déjà prêts, et une déclaration officielle pourrait être faite dans les prochains jours.

«Cette cour, bien souvent sans aucune preuve ou [en s'appuyant] sur de faux motifs de violations graves et massives des droits humains, s'est transformée en outil de répression contre les pays africains, au service des tenants de l'ordre impérialiste pour étouffer toute velléité d'émancipation», a affirmé Toumba, accusant le Tribunal de la Haye de partialité.

En cas de retrait, la procédure prendra un an à compter de la notification écrite, les affaires déjà ouvertes conservant néanmoins leur validité juridique.

Il est également question de la création d'un organe régional - la Cour pénale sahélienne des droits de l'homme (CPS-DH) - dont la compétence couvrirait les crimes internationaux, la criminalité organisée et le terrorisme.

En juin 2024, la CPI avait condamné Al Hassan Ag Abdoul Aziz, ancien membre de la police djihadiste de la ville de Tombouctou à dix ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Le chef du groupe Jama'at Nasr al-Islam wal-Muslimin (JNIM) Iyad Ag Ghali est toujours sous mandat d'arrêt international.

source :  African Initiative

 reseauinternational.net